Nombre total de pages vues

mercredi 17 août 2011

Hitler n'était pas végétarien, il mangeait du caviar, du jambon ....

La part de la propagande dans la propagation du mythe d’un Hitler végétarien ne doit pas être minimisée. Il était important que le Fürher soit présenté au peuple comme un être hors-norme, quasi-divin : ne fumant pas, ne buvant pas, n’ayant pas de relations sexuelles, ne consommant pas de viande, n’étant jamais malade, etc.

Hitler n'était pas végétarien, il mangeait du caviar, du jambon ....

« Du fait qu’Hitler souffrait de flatulences excessives, il a suivi, à l’occasion, un régime végétarien. Mais son alimentation principale était basée sur la viande. Dans The Life and Death of Adolph Hitler, l’historien Robert Payne mentionne sa passion pour les saucisses bavaroises.

D’autres biographes, comme Albert Speer, ont également indiqué qu’il mangeait du jambon, du foie, et du gibier. Hitler bannit les organisations végétariennes d’Allemagne et des territoires occupés, alors même qu’un régime végétarien aurait aidé l’Allemagne à résoudre ses problèmes de pénurie alimentaire dus à la guerre » (‘Don’t Put Hitler Among the Vegetarians’, New York Times, 21 septembre 1991).

Un autre courrier tout aussi important mentionnait un témoignage de première main, celui d’une femme chef-cuisinier, Dione Lucas, ayant elle-même préparé des plats pour Hitler (‘He Loved His Squab’, New York Times, 21 septembre 1991). Vers la fin des années 30, Dione Lucas avait été chef-cuisinier dans un hôtel-restaurant de Hambourg, où Hitler avait coutume de venir manger. Elle quitta par la suite l’Allemagne pour les États-Unis où elle ouvrit une école de cuisine à succès, puis écrivit en 1964 un livre de recettes, The Gourmet Cooking School Book (New York : Bernard Geis Associates). A l’occasion d’une des recettes (‘pigeonneau farci’), elle se rappelle avoir souvent été appelée afin de préparer ce plat pour Hitler : « J’ai appris cette recette lorsque je travaillais comme ‘chef’ dans l’un des plus grands hôtels de Hambourg, avant la deuxième Guerre Mondiale. Je ne voudrais pas gâcher votre appétit pour le pigeonneau farci, mais vous serez peut-être intéressés de savoir que c’était un grand favori de M. Hitler, qui venait souvent dîner à l’hôtel. N’en faisons pas grief à cette excellente recette [sic !] » (op. cit., page 89).

En fait, les informations ci-dessus se suffisent à elles-mêmes ; elles résument parfaitement la situation et pourraient être données à quiconque poserait la question du végétarisme du maître de l’Allemagne nazie. Hitler avait peut-être des tendances végétariennes, mais il n’avait rien d’un véritable végétarien, sauf à penser que les saucisses, le jambon, le foie, les pigeons farcis et le caviar peuvent rentrer dans un menu végétarien, ce qui serait vraiment de mauvaise foi.

Comme on le voit, le fait qu’Hitler ait pu lui-même se présenter comme végétarien ne confère aucun crédit à son végétarisme. Le fait de suivre une alimentation à « tendance » végétarienne n’a jamais été un critère pour qualifier quelqu’un de végétarien…

Si besoin était d’une nouvelle confirmation, on la trouverait dans un passage du livre de John Toland, où se trouve citée l’épouse de Rudolf Hess, parlant du changement intervenu chez Hitler après la mort de sa nièce : « Il en avait parlé auparavant et avait caressé cette idée du végétarisme, mais cette fois-là, ce fut sérieux. A partir de ce moment, Hitler ne mangea plus jamais de viande, à part des boulettes de foie [« Leberknödl », un plat autrichien] » (op. cit., page 256). On ne peut que rester béat devant ces triturations d’un terme pourtant en vigueur depuis longtemps (1847). Des boulettes de foie dans le menu d’un végétarien !

Hitler pouvait bien s’affirmer végétarien en 1933, en s’adressant à Rausching ou se dire pacifiste afin de berner tout le monde.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire